Questions pour les témoignages

Le formulaire contient les questions ci-dessous. Vous pouvez répondre à 1, 2, 3 ou toutes les questions!

Votre ou vos témoignages sur le fait de vouloir des enfants ou non, sur l’adoption, la grossesse, l’accouchement ou la procréation médicalement assistée resteront anonymes et seront éventuellement publiés dans le deuxième volume de la version québécoise de Our Bodies ourselves ou sur le site de La CORPS féministe.

Qui êtes vous?

Pseudo ou nom (dans tous les cas, ce que vous écrivez ici servira à identifier votre témoignage sur le site ou dans le livre) :

Donnez quelques informations sur vous (Exemples : âge, identité de genre, orientation sexuelle, origine, religion, avec ou sans enfant, situation de handicap, etc.) :

Question générale

  1. Qu’est-ce que vous aimeriez trouver dans un livre sur la périnatalité (période avant, pendant et après la grossesse ou l’adoption, s’il y a lieu) ?

Devenir parent, ou pas

Contexte de vos réflexions

  1. Comment la décision d’avoir un enfant ou non dans votre vie au quotidien?
  2. Quels facteurs dans votre vie rendent ce contexte de réflexion plus facile ou difficile ?

Voici quelques éléments qui peuvent vous aider à démarrer votre réflexion

  • Est-ce que votre identité ou votre situation (finances, statut migratoire, état civil, handicap, santé physique, mentale) présente ou anticipée, a joué un rôle dans cette décision ?
  • Votre style de vie et les changements qu’une grossesse/un enfant aurait sur votre vie font-ils partie de cette décision ?

L’expérience

  1. Quels sentiments avez-vous vécu pendant votre réflexion à propos d’avoir un enfant ou non?
  2. En vous basant sur votre expérience et votre ressenti, quels conseils donneriez-vous à des personnes qui entreprennent cette réflexion ?

L’entourage

  1. Quel impact votre entourage (partenaire·s, famille, réseau social) a-t-il eu sur votre prise de décision ?
  2. L’état du monde qui nous entoure fait-il partie de vos réflexions quand il s’agit d’avoir des enfants ou non ? (par exemple, les changements climatiques, le contexte politique)

Grossesse et accouchement

  1. Qu’est-ce que vous avez envie de partager sur votre expérience de grossesse ?
  2. Qu’est-ce que vous avez envie de partager sur votre expérience d’accouchement ?
  3. Lors des visites/rendez-vous de suivi, quels moments ont été les plus beaux ?
  4. Qu’est-ce que vous auriez aimé qui se passe différemment ?

Voici quelques éléments qui peuvent vous aider à démarrer votre réflexion

  • Que feriez-vous différemment si vous aviez une autre grossesse ?
  • Quels sont les préjugés, pratiques ou actes que vous auriez aimé éviter au cours de votre suivi de grossesse et votre accouchement?
  • La distance a-t-elle eu un impact sur votre accès aux soins? Comment?
  1. De quelle manière ont été reçues et traitées vos questions, décisions et émotions?

Voici quelques éléments qui peuvent vous aider à démarrer votre réflexion

  • Est-ce que votre identité ou votre situation (finances, statut migratoire, état civil, handicap, santé physique, mentale) ont été prises en considération pendant la grossesse et l’accouchement?
  1. Vers quelles ressources et intervenant·es vous êtes-vous tourné·e pour avoir du soutien et des soins pendant la grossesse? Et pendant l’accouchement?

Voici quelques éléments qui peuvent vous aider à démarrer votre réflexion

  • En quoi ce soutien a-t-il répondu à vos attentes, ou non ?
  • Lesquels de leurs gestes ont été plus aidants ou moins aidants ?
  1. Quels sont les pratiques, habitudes, rites ou croyances que vous, votre famille et votre communauté, avez par rapport à la naissance ?
    • Dans quelle mesure avez-vous pu les mettre en pratique ? Comment cela a été accueilli par les professionnel·les de la santé ? (facilité? Soutenu? Ignoré?)
  2. Que pensez-vous de l’image que les médias ou la société en général donnent de la grossesse et de l’accouchement? Est-ce que ça vous ressemble?

Les premiers mois de parentalité

  1. Comment s’est passé le processus de rétablissement (physique, psychologique, émotionnel) après l’accouchement ?
  2. Comment se sont passés les premiers temps, de retour à la maison, pour vous ?
  3. Quel soutien avez-vous reçu durant cette période ?

Voici quelques éléments qui peuvent vous aider à démarrer votre réflexion

  • Dans quelle mesure le soutien que vous avez reçu était satisfaisant ?
  • Le soutien peut provenir de partenaires, de famille, d’ami·e, d’intervenant·e ou autre
  1. Comment avez-vous pris la décision d’allaiter ou non ?

Processus de fertilité, insémination artisanale et procréation médicalement assistée

  1. Quelles ont été vos réflexions et les moyens que vous avez choisi afin de concevoir votre famille?
  2. Qu’est-ce qui vous a mené à utiliser la procréation médicalement assistée?
  3. Qu’est-ce que vous avez envie de partager sur votre expérience de la procréation médicalement assistée ?

Voici quelques éléments qui peuvent vous aider à démarrer votre réflexion

    • Quel(s) type(s) de protocole/traitement a(ont) été suivi ? La durée de votre parcours en fertilité ?
    • Comment avez-vous vécu les médicaments ? Les procédures ? Le corps médical ? Les cliniques de fertilité ?
    • Quels sont les préjugés, pratiques ou actes que vous auriez aimé éviter au cours de votre suivi à la clinique de fertilité ?
    • Que feriez-vous différemment si vous utilisiez encore la procréation médicalement assistée ?
  1. De quelle manière ont été reçues et traitées vos questions, décisions et émotions (avant, pendant, après les traitements, ou en refusant des traitements de fertilité) ?

Voici quelques éléments qui peuvent vous aider à démarrer votre réflexion

  • Est-ce que votre identité ou votre situation (finances, statut migratoire, état civil, handicap, santé physique, mentale) ont été prises en considération ?
  1. Vers quelles ressources et intervenant·es vous êtes-vous tourné·e pour avoir du soutien et des soins ?

Voici quelques éléments qui peuvent vous aider à démarrer votre réflexion

  • En quoi ce soutien a-t-il répondu à vos attentes, ou non ?
  • Lesquels de leurs gestes ont été plus aidants ou moins aidants ?
  1. Quelles stratégies avez-vous adoptées pour vous permettre de vivre votre deuil (suite à un diagnostic d’infertilité, d’un cycle de procréation assistée infructueuse et/ou d’un renoncement de traitement) ?
  1. Quels sont les pratiques, habitudes, rites ou croyances que vous, votre famille et votre communauté, avez par rapport à l’infertilité ? À la procréation médicalement assistée ?
    • Dans quelle mesure avez-vous pu les mettre en pratique ? Comment cela a été accueilli par les professionnel·les de la santé ? (facilité ? Soutenu ? Ignoré ?)
  2. Que pensez-vous de l’image que les médias ou la société en général donnent de l’infertilité et de la procréation médicalement assistée ? Est-ce que ça ressemble à vos expériences ?

Deuil périnatal  (fausses couches, mortinaissances, et autres pertes de grossesse)

Attention :: Questions sur des évènements difficiles

  1. Comment avez-vous découvert que vous alliez faire ou faisiez une fausse couche ou que votre enfant ne survivrait pas à sa naissance ?
  2. Quel soutien avez-vous reçu qui vous a été le plus aidant ?
  3. Quelles stratégies avez-vous adoptées pour vous permettre de vivre votre deuil ?

Espace libre!

Nos questions ne vous ont pas permis de parler de ce que vous souhaitiez? Utilisez cet espace pour raconter ce que vous avez envie de partager!

  1. Espace libre

Collecte de témoignages :: Questions :: Questionnaire en ligne :: Témoignages tirés de la version américaine de Our Bodies, Ourselves

Témoignages tirés de la version américaine de Our Bodies Ourselves

Ces témoignages peuvent aider à démarrer la réflexion sur vos propres expériences liées à la parentalité, à l’adoption, à la grossesse ou à l’accouchement avant de répondre à notre collecte de témoignages sur le sujet.

Qui êtes vous?
  • Ananda : j’ai soixante-trois ans. Ma relation avec mon compagnon de vie, avec qui j’ai été mariée pendant 12 ans, a été polygame tout au long de nos trente-deux ans de vie commune. Chacun de notre côté, nous avons d’autres relations à long terme très satisfaisantes. Mon principal “autre” partenaire fait partie de ma vie depuis trente ans ; mon compagnon a entretenu une relation avec une femme qui est maintenant mon amie depuis 15 ans. Tout le monde est au courant de l’existence des autres. C’est un style de vie complexe qui ne convient pas à tout le monde
  • Chloé : J’ai vingt-trois ans et je suis une femme queer transsexuelle. Mes partenaires sont pour la plupart des femmes trans, bien que j’ai aussi eu des relations avec des femmes cissexuelles.
  • Efia : Je suis une femme queer noire de trente-deux ans. J’ai été élevée dans une atmosphère chaleureuse, encourageante, croyante et pratiquante par un père aumônier dans l’armée et conseiller conjugal et une mère enseignante. Il s’ensuit que tout ce que j’ai appris à connaître et à reconnaître dans ma sexualité, je le dois à ma curiosité, à mon sens de la rébellion et à l’auto-exploration.
  • EJM : Je suis une hétérosexuelle de 24 ans. Je suis Coréenne, j’ai grandi à moitié aux États-Unis, à moitié en Corée.
  • Sophia : Je suis une femme asiatique/hispanique, dans la mi-quarantaine, mariée depuis 20 ans à un homme de descendance caucasienne. Nous avons deux enfants. Avec mes frères et sœurs, nous avons été élevé.e.s dans une famille très croyante pour qui le sexe avant le mariage était un péché. J’avais 22 ans lors de ma première relation sexuelle, avec un homme qui est finalement devenu mon époux. Je n’ai jamais dit à mes parents que j’avais eu des relations sexuelles avant d’être mariée. Encore aujourd’hui, je ne peux pas parler de sexualité avec ma mère.

Devenir parent… ou pas!

Témoignage 1

Ça ne m’intéresse pas du tout d’avoir des enfants… Heureusement je suis en relation avec une personne qui ne veut pas d’enfant non plus. Nous parlons de la pression sociale et des jugements que nous ressentons et de combien cela fait du bien d’être dans une relation dans laquelle nous sommes d’accord sur le fait de ne pas avoir d’enfant.

Témoignage 2

À un moment donné, quand j’avais 18 ans, il y a un truc qui a commencé à faire tic-tac en moi – Je pense que j’ai même un souvenir du moment où il s’est déclenché ou en tout cas du moment où je m’en suis soudainement rendue compte. Une envie profonde d’être enceinte, qui est arrivée de nulle part. Une envie d’avoir une petite créature vivante à l’intérieur de moi, de sentir mon corps passer à travers la grossesse et l’accouchement. Je pense sans arrêt à la grossesse, mon ventre et ma poitrine me font mal quand je vois des personnes enceintes ou des petits bébés.

Témoignage 3

Je suis encore en discussion avec moi-même à savoir si je veux ou non des enfants. Entre autres parce que je me demande si j’ai vraiment envie d’y consacrer autant de temps, au point de sacrifier des aspirations personnelles. Et puis je me demande si je le regretterai ou non ou si je me sentirai seule parce que j’ai décidé de ne pas avoir d’enfant.

Témoignage 4

Le moment de la naissance a probablement été le moment de ma vie où j’ai ressenti la plus grande connexion émotionnelle à un autre être humain. Aujourd’hui, je ne pourrais pas imaginer ma vie sans être parent. Mais le quotidien de ce que peut vivre Amely avec deux pères trans dans un monde qui ne comprend pas totalement cette situation, c’est une bataille de tous les jours pour se protéger, protéger Amely, protéger notre famille.*

Grossesse et accouchement

Témoignage 1

Parfois j’avais l’impression d’avoir conçu ce bébé par caprice, que c’était une trop grande responsabilité à porter au nom d’un caprice. Je me sentais dépassée par ma grossesse. J’avais décidé d’enfanter sans l’aide d’un conjoint, ce qui augmentait mon sentiment d’impuissance. Jusqu’au troisième trimestre, j’ai eu peur de ne pas être à la hauteur.

Témoignage 2

Étant donné que j’ai fait une fausse-couche dans le passé, et que j’avais conçu par fécondation in vitro, j’étais inquiète du déroulement de ma grossesse. L’endocrinologue qui me suivait était méfiante de tout accouchement à l’extérieur du milieu hospitalier. Et puis, j’avais des complications gastro-œsophagiennes importantes. Je souhaitais une communication fluide, d’égale à égale entre les professionnelles qui me suivaient, ce qui m’avait poussé à choisir un suivi de grossesse avec une obstétricienne. Mais lorsque cette dernière m’a annoncé qu’elle quittait sa pratique (alors que je n’étais qu’au 6e mois de grossesse), j’ai réévalué mon choix d’intervenante. J’ai alors fait le constat que non seulement mon obstétricienne et ma gastro-entérologue ne s’étaient pas parlé, mais en plus, elles m’avaient donné des conseils contradictoires. En même temps, lors de rencontres avec les autres membres du service obstétrical, je n’avais pas apprécié leurs propos sur les épidurales et les césariennes. Je me suis aussi rendue compte que malgré une méthode de conception qui sortait de l’ordinaire, je vivais maintenant une grossesse tout à fait normale et saine. C’est alors que, dans mon troisième trimestre bien avancé, j’ai décidé de changer pour un suivi avec sage-femme et que j’ai ainsi pu avoir un accouchement naturel comme je le voulais vraiment

Témoignage 3

En faisant des recherches sur l’hôpital où j’accoucherai, nous avons remarqué que plusieurs médecins avaient déjà supervisé des accouchements par le siège et que, malgré la pression qu’on me mettait à accepter une césarienne, j’avais le droit de refuser. Nous nous sommes donc présentées à l’hôpital le jour suivant pour tenter une manœuvre (ou le médecin replace le bébé manuellement), accompagnés d’une lettre affirmant que nous refusions la césarienne, à moins que ma vie ou celle du bébé ne soit en danger. Cette manœuvre n’ayant pas fonctionné, les médecins ont essayé de me convaincre d’accepter l’accouchement par césarienne. La raison principale – qu’il serait difficile de garantir la présence de médecins formé.es et expérimenté.es lors de mon accouchement- ne me semblait pas suffisante pour justifier qu’on m’ouvre le ventre. Une fois que l’équipe soignante a compris que nous ne consentirions pas à la césarienne, une gentille médecin s’est portée volontaire pour être de garde en attendant le jour de mon accouchement. Elle a ensuite passé une heure à discuter avec moi pour me mettre à l’aise face à mon obligation d’accoucher en milieu hospitalier. Alors que je devenais de plus en plus à l’aise, mes contractions sont devenues de plus en plus régulières, marquant le début du travail actif. Ma troisième fille est née moins de quatre heures plus tard. Ce fut mon accouchement le plus rapide. Nous sommes rentrées à la maison, ensemble moins de trois heures après sa naissance.

Premiers mois de parentalité

Témoignage 1

J’ai eu mon bébé dans une maison de naissance et j’étais dans mon propre lit quatre heures après la naissance de ma fille. Des amis.es ont apporté des plats pour la première semaine pour que mon.ma partenaire et moi puissions profiter pleinement de la nouvelle expérience d’être une famille. Ma mère est venue plus tard, quand mon.ma partenaire est retourné.e au travail, et avoir ces paires de mains en plus et une présence aimante m’ont vraiment aidé dans les premiers jours.  

Témoignage 2

Durant les premières semaines, je n’étais pas toujours certaine où terminait le bébé et où je commençais. Je sentais que j’avais perdu mon ancien moi et que j’étais trop fatiguée, physiquement et émotionnellement, pour le retrouver. Mais j’étais aussi en train de découvrir une nouvelle partie de moi que je ne connaissais pas : des sentiments intenses inattendus pour mon nouveau bébé, une résurgence d’amour pour ma mère, une connexion avec d’autres femmes. Je suis passée du désespoir à être submergée par la tendresse en l’espace d’une heure.

Témoignage 3

Les femmes dans la rencontre pour nouvelles mères m’observaient du coin de l’oeil. Je suis resté.e assis à les écouter parler de leur cicatrice de césarienne, de leurs mamelons gercés et de l’allaitement en pleine nuit et… après c’était mon tour. J’ai souffert d’insomnie, de décalage horaire et ma vie a connu des changements radicaux, mais je sentais que je n’avais pas le droit de me plaindre. Après tout, je me suis fait rappeler à maintes reprises que j’étais chanceuxe parce que je n’ai pas eu de grosses difficultés pour avoir un enfant.

Processus de fertilité, insémination artisanale et technologies de reproduction assistée

Témoignage 1

J’ai toujours cru que j’aurais des enfants sans problèmes – autant que j’en voulais et quand je les voudrais. Malheureusement, après 4 ans d’essais et d’erreurs, de tests et d’opérations, mon mari et moi commençons à comprendre que la vie ne se passe pas toujours comme on l’a prévu.

Témoignage 2

Après avoir été terriblement choquée, je suis maintenant dans une colère inouïe que le deuxième test sanguin montre que je ne suis plus enceinte! Je suis en colère contre mon corps, contre Dieu, contre ma propre intuition. Je raccroche au nez de mes sœurs et de ma mère qui m’appellent pour me consoler. J’ai l’impression d’être dévorée par la colère et le deuil.

Témoignage 3

Nous avons longuement réfléchi aux différentes options s’offrant à nous pour concevoir notre famille (adoption, don via clinique et banque de sperme, donneur connu). Après plusieurs années de réflexions et discussions avec des personnes ayant fondé leur famille de différentes manières, nous avons entamé des démarches pour fonder la nôtre grâce à un donneur connu. Nous avons d’abord demandé à un ami s’il accepterait d’être notre potentiel donneur. Des rencontres et discussions se sont échelonnées sur presque une année. Pour différentes raisons de notre côté comme du sien, le projet n’a finalement pas abouti, mais cela a constitué pour nous une première expérience très positive de questionnements. Nous avons alors entrepris des démarches avec un autre ami et son conjoint. Lors des rencontres que nous avons eues avec eux, le projet de potentielle famille s’est rapidement pensé à 4. Ma conjointe et moi projetions de jouer les rôles de parents et eux, les rôles de parrains, avec un degré d’implication selon leurs souhaits respectifs. Les liens biologiques et affectifs s’articulant différemment pour chacune des 4 personnes, avec des variations dans les responsabilités et obligations, nous avons beaucoup discuté de l’importance d’une communication honnête entre nous. Au plan technique, les essais se sont réalisés à la maison du donneur. Nous convenions d’un moment propice pour lui en fonction de mes périodes de fertilité. Par texto, nous nous coordonnions afin de procéder le plus rapidement possible à l’insémination et ainsi maximiser les chances de tomber enceinte. Le don de sperme était laissé dans la salle de bain dans un petit flacon fermé. Notre ami nous avertissait qu’il partait de chez lui pour nous laisser l’espace. Quelques minutes plus tard, on procédait à l’insémination à l’aide une petite seringue. Le tout se faisait plutôt rapidement et je gardais ensuite 30 minutes les jambes surélevées. Nos deux enfants ont été conçus de cette manière, chacun en quelques essais seulement. Pour leur don, leur ouverture et leur présence, nous sommes reconnaissantes à vie à ces deux amis qui font partie intégrante de notre famille.**

Deuils périnataux

Témoignage 1

J’étais submergée par le deuil et jalouse de toutes ces mères qui étaient enceintes ou qui promenaient leur poussette. Je ne connaissais personne qui avait fait une fausse couche, ce qui était terrible pour moi. Même si rationnellement tout le monde sait que les fausses couches arrivent fréquemment, il y a tout de même un grand silence et une grande honte qui les entourent.

Témoignage 2

Mes ami·es m’ont encouragée à contacter leurs ami·es qui avaient vécu des situations similaires. Ça m’a énormément aidée. J’ai beaucoup aimé discuter avec cette femme de l’Oregon qui avait fait quatre fausses couches avant d’apprendre qu’elle avait un trouble de coagulation sanguine, ainsi qu’avec une autre femme, à Boston, qui avait fait trois fausses couches avant de donner naissance à deux petits garçons. Ces femmes sont devenues mes amies. 

Témoignage 3

Très tôt pendant ma grossesse, j’ai appris que j’attendais des jumeaux. La nouvelle avait été angoissante, mais excitante aussi. Puis, un des jumeaux a arrêté de se développer. Je n’ai eu aucun symptôme de fausse couche, et ultimement mon corps a absorbé le fœtus. La plupart des gens ne savaient pas quoi me dire quand je leur disais que j’avais perdu un bébé. Certaines personnes m’ont dit, « Hé bien, tu en voulais seulement un à la base. » Ça ne m’a pas du tout aidée d’entendre ça. Je m’inquiétais de la santé et de la viabilité du jumeau « en santé » et je me demandais ce qui clochait avec moi. J’ai été soulagée et aux anges quand j’ai donné naissance à mon fils six mois plus tard, mais je pense encore souvent au jumeau de mon fils et à l’anxiété que j’ai ressentie pendant ma grossesse. Il m’a fallu beaucoup de temps pour réaliser à quel point ce deuil m’avait bouleversée.

* Tous les témoignages sont des témoignages traduits à partir de la version américaine de Our Bodies, Ourselves (2011) sauf celui-ci* qui est tiré du film Parents Transgenres (2014) réalisé par Rémy Huberdeau et celui-là** qui provient de l’entourage des membres de La CORPS féministe.

Collecte de témoignages :: Questions :: Questionnaire en ligne :: Témoignages tirés de la version américaine de Our Bodies, Ourselves

Lancement du livre CORPS ACCORD

Le LANCEMENT est dans DEUX semaines!

Nous n’en revenons pas : le lancement du livre est dans 2 semaines!!!

Nous avons très hâte de partager ce livre avec vous!

En effet, nous avons effectué beaucoup de recherches et avons colligé de nombreuses informations afin de proposer un ensemble de ressources aux lectrices.

Nous espérons ainsi partager différents savoirs dans le but de favoriser la capacité de chacun·e à faire des choix libres et éclairés au regard de leurs vies intimes et sexuelles.

En voici quelques-unes… Bonne lecture!

Gynéco Positive est né d’un besoin, celui de se savoir en sécurité et respecté.e lorsqu’on consulte un.e professionnel.le pour des questions gynécologiques sur le territoire autochtone non-cédé du Québec. Gynéco Positive propose de construire une liste de professionnel.le.s  (médecins de famille, gynécologues, etc.) qui ont une pratique positive, féministe et anti-oppressive de la gynécologie créée par et pour les usag/ères/ers . 

Visitez le site web ici :   http://gynecopositive.com/

 

C’est toujours chaud dans la culotte des filles!

Livret de gynécologie maison à base de plantes médicinales, écrit par Isabelle Gauthier et distribué par les Bloodsisters, collectif féministe montréalais, au début des années 2000

Téléchargez le livret sur le site web de la Fédération du Québec pour le planning des naissances :   http://www.fqpn.qc.ca/?attachment_id=1853

 

Sexualité́ et handicaps. Entre tout et rien…

Livre écrit par Catherine Agthe Diserens, sexo-pédagogue spécialisée et formatrice pour adultes en Suisse, en France et en Belgique. Publié par les Éditions Saint-Augustin, en 2013 (225 pages).

Notre société exige la perfection et l’excellence dans de nombreux domaines, y compris celui de la sexualité. Dans ce contexte, la question des besoins affectifs et sexuels des personnes en situation de handicap(s) s’est centrée toujours davantage sur les besoins individuels de mieux-être, de plaisir au sens large du terme: la sexualité est un langage du corps, du cœur et de l’esprit. Pouvoir la vivre collabore à une meilleure affirmation de soi, aide à être moins seul(e) et à se développer comme homme/femme en dépit du handicap. Mais lorsqu’on vit avec un handicap, l’écart entre l’exigence sociale et la réalité de chacun(e) peut être très grand.

Visualisez la fiche du livre sur le site web du Centre de documentation sur l’éducation aux adultes et la condition féminine (CDÉACF) : http://catalogue.cdeacf.ca/Record.htm?idlist=1&record=19252874124910700569

remerciements aux collaboratrices du livre CORPS ACCORD de la CORPS féministe

Merci à nos collaboratrices!

C’est très important pour nous de remercier chaleureusement toutes les femmes qui ont collaboré à ce projet.

Nous remercions celles qui ont accepté de nous partager leurs témoignages et leurs savoirs.

Ces femmes ont grandement contribué à la richesse du livre.

Nous remercions également toutes celles qui ont accepté d’échanger avec nous, de lire nos textes, de participer à la rédaction des chapitres,
de nous relire et d’accepter de nous livrer leurs précieux commentaires.

Merci! Au plaisir de vous voir au lancement du livre!!!

C’est un rendez-vous dans 2 semaines! Mercredi 20 mars, au Café Rond-Point, de 17h à 20h

Affichette lancement livre CORPS ACCORD

CORPS ACCORD – Guide de sexualité positive

En librairie le 12 mars 2019!

CORPS ACCORD 
GUIDE DE SEXUALITÉ POSITIVE
Adaptation du classique Our Bodies, Ourselves sur la santé des femmes
– La CORPS féministe
Sous la direction de Nesrine Bessaïh
aux Éditions du remue-ménage

C’est avec beaucoup de fierté que nous vous invitons au lancement…

le mercredi 20 mars, de 17h au 20h
au Rond-Point, café autogéré
au 3213 Ontario Est

Au menu : bouchées, boissons alcoolisées et non-alcoolisées
lectures, témoignages
et une performance de Danza Descalza!

Entrée libre, gratuite et accessible. Bienvenue aux enfants!

pour visiter le site web du livre, cliquez ici

pour feuilleter le livre, c’est par ici

En quoi consiste la notion de consentement enthousiaste? De quelles façons se vit le plaisir sexuel, seule ou avec des partenaires? Comment conjuguer désir et handicap ou maladie chronique? Et comment la société et la culture influencent-elles l’expérience de la sexualité? Des questions fondamentales qui se retrouvent bien souvent sans réponse, à une époque où on en aurait tant besoin pour faire des choix éclairés. Corps accord vient rompre le cycle de l’ignorance.

Accessible, décomplexé et inclusif, cet ouvrage est la première adaptation québécoise du classique Our Bodies, Ourselves, dont la dernière édition est parue en 2011. D’abord publié en 1971, puis maintes fois réédité et traduit en 34 langues, OBOS a révolutionné le domaine de la santé de femmes en alliant des témoignages sur leur sexualité, des points de vue féministes diversifiés et des données scientifiques. Cette véritable encyclopédie a contribué à une réappropriation du pouvoir et du savoir des femmes sur leur corps et demeure à ce jour une ressource incontournable pour toutes les générations.

 

Lancement du livre de la CORPS féministe

À vos agendas!

C’est dans un mois!

Le lancement de notre livre sur la sexualité et les relations intimes se fera le 20 mars prochain, à la Coopérative Rond-Point, café autogéré (3213 Ontario est), de 17h à 20h.
Après tout ce travail, nous sommes fières et avons très hâte de vous présenter le produit final tant attendu.

Nous sommes allées à la rencontre de plusieurs femmes dans différentes régions du Québec afin de connaître leur vécu, leurs expériences et leurs savoirs entourant la sexualité et l’intimité. Leurs paroles et leurs partages ont grandement inspiré et alimenté la réalisation de ce projet.

En attendant la sortie du livre (qui arrivera sous peu), voici un extrait de la version originale du livre Our Bodies, Ourselves :
(Source: Our Bodies, Ourselves, chapitre 5 « Relations intimes et amoureuses », 2011)

Comment définissez-vous et exprimez-vous l’intimité?

Pearl :

Les mots sont difficiles à trouver pour décrire l’intimité profonde que l’on peut avoir avec une partenaire. Ça implique la confiance et la vulnérabilité, mais cela existe aussi dans mes amitiés.

Judith :

Une chose intéressante avec l’intimité, c’est qu’une fois qu’elle s’est construite – lentement ou subitement – c’est presque impossible de la détruire complètement. La relation elle-même peut en venir à disparaître mais il restera toujours une reconnaissance quasi viscérale de l’intimité qui a existé avec cette personne à un certain moment.

Cecilia :

L’intimité c’est d’être sans ruse et sans limites. À 63 ans, c’est d’aimer le corps vieillissant de l’autre : les estomacs trop grands, les fesses et les seins tombants, les petites cicatrices qui prennent trop de temps à guérir, les urgences, les douleurs, la relaxation. C’est de partager une salle de bain et ce qu’on y fait. C’est se réfugier dans les bras de son amour et d’y pleurer sans raison précise. C’est ce matin extraordinaire au début d’une relation où, après une nuit savoureuse, on reste au lit pendant des heures et on se raconte tout de nos amants passés.

Des collaborations dans la collecte de témoignages

L’objectif de la collecte de témoignages menée par la CORPS féministe est de pouvoir diffuser des témoignages diversifiés dans lesquels toute femme pourra se reconnaitre et lire un écho de sa réalité. Nous espérons que cela contribuera à briser l’isolement et à développer une conscience commune des oppressions que vivent les femmes tout en donnant l’occasion d’en apprendre plus sur les réalités et les vécus des femmes les plus marginalisées.

La CORPS féministe récolte des témoignage en ligne et collabore avec diverses organismes et évènements pour organiser des entrevues de groupe, des entrevues individuelles ou diffuser notre questionnaire en ligne. Jusqu’ici nous avons collaboré avec :

Relations intimes et sexualité… On se jase!

C’est quoi?

Rendez vous ici pour en savoir plus sur notre démarche de collecte de témoignages.

Vous y retrouverez une foule d’informations sur les questions posées ainsi que des extraits de réponses qui apparaissent dans la version américaine de Our Bodies, Ourselves.

Vous voulez y participer et nous faire part de votre témoignage?

Rendez vous ici pour avoir accès au questionnaire en ligne.

Merci!

Collecte de témoignages en cours – ON SE JASE!

Un questionnaire sur les expériences de relations intimes et de la sexualité…

Si vous vous identifiez comme femme et que vous voulez partager vos expériences des relations intimes et de la sexualité, participez à notre collecte de témoignages!

Des extraits de ces témoignages seront intégrés à l’adaptation québécoise d’un extrait du livre américain Our Bodies, Ourselves. Certains seront aussi affichés sur notre site web. L’objectif de ces témoignages est de permettre à toute femme de trouver un espace pour partager sa réalité, se reconnaître dans celle des autres et se sentir moins isolée. Votre participation peut faire la différence et agir comme un baume pour une autre femme qui vous lira. Inspirez-vous des questions proposées et découvrez les témoignages qui apparaissent dans la version américaine du livre.

Pour en savoir plus, rendez-vous à la section « On se jase! »

Collecte de témoignages 

  • Certains témoignages seront publiés dans un livre sur les relations intimes et la sexualité : la version québécoise de Our Bodies, Ourselves.
  • Les témoignages peuvent aussi apparaître sur le site de la CORPS féministe
  • Utilisez ce formulaire pour partager votre témoignage
  • Prenez connaissance des questions et répondez à celle qui vous inspirent (une, deux… ou toutes)
  • Pour vous identifier, vous pouvez utiliser un pseudonyme ou votre vrai nom.
    Dans tous les cas, votre vrai nom ne sera pas publié ni diffusé sur le site ou dans les communications de la CORPS féministe.
  • Il se peut qu’une discussion en ligne soit organisée entre plusieurs participantes à la collecte de témoignages.
    Si vous souhaitez y participer, laissez une adresse courriel pour vous joindre ou écrivez à lacorpsfeministe@gmail.com
Questions

Intimité

  1. Que recherchez-vous dans une relation intime ou amoureuse?
  2. Quel rôle l’amour joue-t-il ou ne joue-t-il pas dans vos relations intimes?
  3. Dans votre sexualité, qu’est-ce qui vous excite ou qu’est-ce qui vous fait plaisir?

Pouvoir et société

  1. En quoi l’image des femmes dans les médias (télévision, publicité, etc.) et de leurs relations intimes influence votre sexualité ou vos propres relations?
  2. En quoi vos relations intimes et amoureuses sont-elles affectées par le fait d’être avec une personne à laquelle la société accorde plus ou moins de pouvoir que vous en raison de son revenu, de sa couleur de peau, de son ethnicité, de son genre ou de son absence de handicap?

Parentalité

  1. Avez-vous déjà discuté avec votre partenaire du fait d’avoir des enfants? Si vous aviez des opinions différentes, quel impact cela a-t-il eu sur votre relation?
  2. Le fait d’avoir ou de ne pas avoir des enfants a-t-il eu un impact sur vos relations amoureuses et vos rendez-vous intimes?

Prendre soin les unes des autres

  1. Avez-vous des conseils sur ce qui peut aider à se rétablir suite à une agression sexuelle ou d’autres formes de violence?

Âge

9. Comment l’âge affecte-t-il vos relations ou ce que vous recherchez dans une relation?